La saveur du désir

«Abandonnez tous vos sens au plaisir, qu’il soit le seul dieu de votre existence ;
c’est à lui seul qu’une jeune fille doit tout sacrifier, et rien à ses yeux ne doit être aussi sacré que le plaisir.»

Le Marquis de Sade 

D’abord le regard. Inattendu, quand tu te retournes pour saluer l’inconnu qu’on veut te présenter. Moment suspendu. Des microsecondes qui semblent se distendre. Emoi. Là, au creux de tes reins, tu le sais: tu le veux. Et tu l’auras. C’est aussi simple que cela.
Une certitude qui donne le vertige. 

Se remettre dans l’ambiance. Apprendre à connaître les autres convives. Le voir séduire d’autres femmes. Adorer ça.
Car, au final, c’est toi qui t’emparera de son plaisir. 

En parler avec ton amour, ton complice. Lui qui comprend si bien tes émois. Se mettre d’accord sur le scénario possible. Fantasmer. 

Sursauter lorsque le bel homme glisse les mains sur tes hanches, derrière toi. Lorsqu’il embrasse ta nuque. Son souffle à lui seul pourrait te faire entrer en transe. Ton complice qui s’approche. Leurs peaux qui, déjà, se collent à toi. Leurs mains qui te fouillent. Te veulent.
Pressantes.
Apaisantes. 

Déjà, tu n’es plus là. Ton esprit a quitté ton corps. Leurs baisers, leurs caresses, leurs morsures, leurs griffures t’emportent si loin que tu voudrais ne plus jamais revenir.
Rester dans ce monde de plaisirs et oublier tout le reste. 

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